Sur les traces de la Mission Liotard

Constantin de Slizewicz est un écrivain, reporter français, amoureux des grands espaces.
Sa vie le mène en Chine, où il se passionne pour la culture et l’histoire du pays. Il s’aventure jusqu’aux frontières du Tibet dans la région du Yunnan, qui se caractérise par la diversité de ses paysages :  jungles exubérantes, sommets vertigineux, forêt de pierre, rizières en terrasses, canyons et lacs…
Aux portes du Tibet, il se passionne pour les grands explorateurs du XXème S et leur goût pour les voyages d’exploration. Il comprend alors que la vie matérielle l’importe peu et souhaite vivre son rêve : celui de devenir caravanier.
Désireux de partager ce rêve et sa passion pour la région, il propose à quelques voyageurs de marcher dans les pas de Louis Liotard, au cours d’une randonnée de 4 à 10 jours sur les contreforts de l’Himalaya.

Ainsi, dans la fraîcheur du jour naissant, sur le haut plateau de Shangri-La, on rejoint une authentique caravane tibétaine pour un trek de 4 à 10 jours sur la route du Thé.  Une route plurimillénaire empruntée par nombre de muletiers, dont les chevaux et mules, transportaient sur plus de 2 500km des briques de thé pour les échanger aux tibétains contre du musc, des fourrures, du sel et des chevaux…

Au rythme lent des chevaux et des mules, on s’émerveille devant la beauté des paysages. Au loin, des sommets himalayens forment un écrin ponctué de petits lacs et de forêts. On avance sur des sentiers isolés, plongés au cœur d’une nature sauvage et préservée. En chemin, on croise quelques villages reculés où l’on s’arrête, le temps de déguster un thé au beurre appelé « po cha » et d’échanger avec les communautés locales. On découvre des modes de vie à rebours de cette modernité propre aux grandes mégalopoles.

Après une journée de marche et de découvertes spectaculaires, on retrouve les 40 chevaux et leurs muletiers qui nous avaient quittés plus tôt dans la journée, pour rejoindre la vallée où le camp devait être monté. On découvre alors  un camp de toile aux tentes vastes et élégantes, qui s’inspire des voyages d’exploration d’antan : tapis anciens, chandeliers, meubles en bois sculptés, couvertures en poils de yak et larges coussins brodés…

Éclairés à la lueur d’une lampe à pétrole, on dîne en pleine nature et l’on déguste des plats traditionnels de yak ou de cochon noir, accompagnés d’un vin local. Tous les soirs, notre guide Chengzu nous conte l’histoire de son peuple, et l’on revit, pendant quelques jours, l’expérience inouïe des aventuriers, marchands et scientifiques, qui empruntaient cette même route du thé aux siècles passés.

Une expérience hors norme dans des sites naturels exceptionnels, qui renoue avec l’essence du voyage d’antan.