L'appel de la brousse

A l’occasion d’un safari en famille au Kenya, on se rend dans un orphelinat de Nairobi, à la rencontre des éléphanteaux du Sheldrick Wildlife. Ces orphelins, accueillis au centre de Nairobi, sont, une fois rétablis, transférés dans le parc national de Tsavo pour être relâchés à l’état sauvage.

On débute la journée par la visite de l’orphelinat, créé par Daphné Sheldrick en mémoire de son mari, fondateur du parc national de Tsavo : David Sheldrick. Ce dernier joua un rôle primordial dans la lutte contre le braconnage et plus particulièrement le trafic d’ivoire. On est alors sensibilisés à cette guerre qui se joue sur le continent africain et qui est responsable de la disparition de l’espèce. Alors que le parc de Tsavo comptait 23 000 éléphants en 1994, ils sont environ 12 000 aujourd’hui. C’est dans ce contexte que la pouponnière de Nairobi a été créée. L’objectif : sauver les éléphanteaux, dont la famille a été victime du braconnage ou la mère morte de causes naturelles. Mais pour prendre en charge les petits orphelins, des moyens pharaoniques doivent être mis en place : formation de rangers, patrouilles, survols aériens, équipes de vétérinaires et soigneurs experts qui prendront soin des petits rescapés pendant une dizaine d’années, jusqu’à ce qu’ils soient en mesure d’être réintroduits à l’état sauvage.

Tout au long de la journée on suit le travail des soigneurs, véritables « mères de substitution » et l’on participe aux jeux et soins des petits pachydermes. Cet animal social par excellence ne pourra parvenir à l’âge adulte que s’il bénéficie de toutes les attentions que sa mère et sa famille lui auraient portées. Chaque éléphanteau est accompagné par plusieurs soigneurs, pour ne pas créer de dépendance affective. A l’état sauvage, l’éléphanteau est dépendant de sa mère, qui le nourrit, le protège des prédateurs mais aussi du soleil et du froid en lui fournissant l’ombre nécessaire ou la chaleur de son corps. Les soigneurs doivent pallier à ces manques en biberonnant les petits, en les couvrant d’une couverture le soir…

Le lendemain, on prend la route en direction du parc national de Tsavo. On séjourne au camp Ithumba, où à l’âge de deux ans révolus sont transférés les petits avant d’être relâchés à l’état sauvage.
Dans ce camp de toile, isolé en pleine nature, on vit des moments privilégiés et inoubliables en compagnie d’une quinzaine d’éléphanteaux qui se prépare à retrouver leur liberté. Le processus de réintégration est simple mais long : ouvrir les portes du camp et laisser les jeunes éléphants s’aventurer dans les grands espaces du parc, se mêler à leurs congénères sauvages, se constituer une nouvelle famille et prendre le large…

A l’issue de cette incroyable expérience, on peut soutenir la cause en adoptant un éléphanteau et suivre à distance son évolution grâce à des bulletins d’informations envoyés par la fondation. Un parrainage, qui permet à cette dernière de poursuivre son action dans la préservation de l’espèce.

Une expérience unique à vivre en famille au cours de votre voyage au Kenya.